tierra y libertad


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Les lapins électriques, ont rencontré les copains-copines du groupe Regeneracion (punk-rock-uruguayen). Ceux-ci habitent depuis quelques années, avec 70 familles sur des terres occupées à Neptunia, côte atlantique d'Uruguay. Depuis 2015, la police, la justice, commencent à mettre la pression sur les habitants (arrestations, procès, ...). 
La résistance a commencé mais elle a besoin de soutien. Lors des concerts des lapins, une caisse de solidarité est passé + la vente des CD "Tierra y Libertad" nous avons pu récolté plus de 800 euros qui on été envoyés directement au collectif d'occupants, ce qui à aidé à payer des communications téléphoniques, transports, avocats... Le Collectif d'occupant-e-s tente notamment de tisser des liens avec d'autres habitants qui occupent  aussi des terres en Uruguay.
Naturellement, l'idée de donner plus de visibilité sur ces occupations (en Uruguay mais aussi ailleurs) est née de chaque côté de l'Atlantique par une compilation de groupes. 5 groupes de Belgique, 3 d'Uruguay et 1 du Brésil se retrouvent sur cette compile.
Certains, comme les lapins électriques ou Cap'tain VoVon , ont enregistrés pour l'occasion. D'autres avaient (heureusement) déjà des morceaux mis en boîte.
Le graphisme a été réalisé par Regeneracion, la sérigraphie manuelle (en 3 aplats) par les lapins avec l'aide de Céd, le mastering (mixage final) par la Marmite.
C'est donc une compile réalisée collectivement, avec de petits moyens mais beaucoup d'amour.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZy0fCISZn0SXlPEd10eH5bS7yI0PjtJjbLwTArbSj0SX-4FRuAJs-7Mppg_BPPmcktOk1WMPgOHaR5Klh5icGqUoPOcTlTz1NIyXk5zEeW12nWa-dRAB4i4A7saaRwrkL4WeXPCipooRB/s1600/output_nKQSnv.gif

Cette compile, réalisée en 500 exemplaires (dont 200 envoyé directement au collectifs d'occupant) Un CD pressé, contient 19 titres (2 titres de chaque groupe et 1 morceau intro, "okupa") et un texte d'un noyau d'habitants expliquant leur démarche, leur façon de fonctionner (comme, par exemple, l'auto-organisation horizontale) 


Si tu veux entendre (et télécharger) de quoi on parle: https://tierraylibertad.bandcamp.com/releases


La Marmite: http://www.aredje.net/lamarmite/ (Belgica)

Ordinaria Hit https://ordinariahit.bandcamp.com/ (Brasil)

Cop on Fire http://coponfiredub.blogspot.be/ (Belgica)

Regeneracion http://regeneracion.bandcamp.com/ (Uruguay)

Les lapins électriques http://leslapinselectriques.blogspot.be/ (Belgica)

Erika Chuwoki https://erikachuwoki.bandcamp.com/ (Uruguay)

Cap'tain Von Von https://www.facebook.com/captainvonvon (Belgica)

La Vergüenza De La Familia https://www.facebook.com/LaVerguenzaDeLaFamilia (Uruguay)

René Binamé http://www.aredje.net/biname/ (Belgica)

Une compil', c'est bien mais la diffuser, c'est mieux. Et donc, rien de tel que des concerts de groupes ayant participé à cette compile pour donner vie/visibilité/soutien/... 

Le CD sera vendu à "prix conseillé" de 5,00 eur. Tous les bénéfices iront évidemment en soutien occupants de terres en Uruguay



La première soirée "Tierra Y Libertad" s'est déroulée samedi 21 novembre au Bokal Royal, 123 rue rue royale, 1000 BxxL, premier jour du "black out" bruxellois, juste en face de l'administration centrale de la police (hi-hi). 
Ce lieu fut parfait pour cette soirée puisque, faisant partie du "123", né à partir de plusieurs squats, qui est devenu un projet solidaire de logements mais aussi d'échanges de savoirs, d'activités (capoeira, aïkido, atelier vélo, atelier d'ordinateurs 'libres', table d'hôtes, concerts, ...), il "résonne" très bien avec le projet de cette compile. 
Merci à tous les courageux et à ceux et celles qui ont essayé de venir mais qui ont été empêché pour cause de transport public "black-outé". 
Mais pas de panik, d'autres soirées Tierra Y Libertad auront lieu comme à Namur le 02 mai 2016...Avant d'autres ?


 
Pour la terre et la liberté


Depuis que la propriété privée existe, il y a ceux qui possèdent et les autres. Au sein des classes dépossédées, nous avons été obligés de subir l'esclavage salarié, subissant des milliers d'infamies à la seule fin de pouvoir continuer à survivre en ce monde. Mais certains d'entre nous résistent, se rebellent et cherchent à rompre avec ce monde. Quelques-uns de manière consciente, d'autres par pure nécessité. Le système lui-même nous jette aux marges de la société, la seule issue est l'autogestion et l'occupation de terres et de maisons abandonnées. De cette manière, nous créons nos moyens de subsistance, nos modes d'échange, nos lieux de vies, nos quartiers, notre culture.

Bien que nous restions pauvres, quand notre existence perturbe les plans des riches, ceux-ci se déchaînent contre nous avec la force que leur octroie l'État, la presse et le Capital. Pour contrecarrer ces attaques, ceux d'en bas nous avons une option claire : la solidarité, l'auto-organisation horizontale, l'apprentissage collectif et la mobilisation constante. Dans ce contexte, on retrouve aujourd'hui ceux qui se sont organisés depuis la mi-2014, dans la Coordination des Voisins contre les Expulsions.

Avant l'existence de la Coordination, alors que pleuvaient des citations à comparaître en justice pour des expulsions de près de 100 familles des quartiers de Las Cumbres, El Remanso, Neptunia et Marindia (département de Canelones, Uruguay), un groupe d'occupants réfléchissait et agissait sur ce thème. Il convoqua une réunion sur l'occupation d'espaces abandonnés pour gérer les difficultés et organiser la défense juridique et les outils sociaux. Lors de cette réunion, des camarades avocats expliquèrent les lois qui nous portent préjudice et de quelle manière nous pouvions nous défendre face à un tribunal ou à la police (en ce qui concerne la loi). Nous y avons également raconté brièvement la campagne qui fut gagnée contre les tentatives d'expulsions dans le (quartier) el Remanso en 2010/2011, puis nous avons commencé à discuter des moyens de défense possibles face à ces nouvelles attaques.

Deux jours après, au milieu d'une pluie torrentielle, une assemblée très nombreuse a donné naissance à la Coordination qui, comme le dit son premier communiqué, « est un espace que des voisins de différents quartiers de la zone se sont donné face à la nécessité de développer une résistance organisée aux tentatives d'expulsion. En tant qu'espace de coordination de groupes et d'individus, elle n'est pas ni n'a l'intention de devenir une Organisation, mais plutôt une assemblée ouverte de voisins et voisines, occupants ou non, qui décident de leurs actions par consensus. »

La Coordination a appelé à plusieurs manifestations, des rassemblements devant le tribunal d'Atlantida (chef-lieu de cette zone). A chaque fois qu'un voisin était convoqué, des mobilisations étaient organisées devant le commissariat de Salinas (Canelones) et la Cour suprême à Montevideo. La Coordination a participé à plusieurs débats, à Canelones, Montevideo et Artigas (trois départements de l'Uruguay), avec la claire intention de diffuser la problématique ponctuelle de sa zone et d'étendre ses liens avec d'autres zones affectées par le même problème : le supplice de la propriété privée, ses défenseurs et ses pseudo-critiques.

Il est important de comprendre que la résistance contre les expulsions, les poursuites pénales, la persécution et le harcèlement policier n'est pas une simple lutte de défense des individus qui subissent une répression systématique. Elle devient une lutte de défense du territoire, telle que l'entend Miquel Amorós : « un combat contre sa transformation en marchandise, c'est-à-dire contre la constitution d'un marché du territoire. Le territoire est maintenant le facteur de développement fondamental, source inépuisable de terres à urbaniser, promesse de gigantesques infrastructures, lieu d'installation de centrales électriques ou de décharges publiques, espace idéal pour le tourisme et l'industrie du loisir... »

Dans notre cas précis, le projet du gouvernement et des riches est d'urbaniser et de transformer la zone en un centre touristique. Les pauvres, bien entendu, nous gâchons le paysage et, par conséquent, nous devrions, selon eux : embrasser leur mode de vie ou partir (en prison, si possible).

Mais cette lutte n'est pas seulement contre les expulsions, elle est avant tout pour obtenir la terre pour celui qui l'habite et la travaille ; c'est une lutte de défense de tout ce que les voisins construisent actuellement. C'est une défense des formes de vie autogérées qui sont nées : de l'auto-construction de maisons et d'installations sanitaires écologiques aux potagers, en passant par les projets éducatifs communautaires et autonomes, les marchés, les espaces culturels, bibliothèques, centres de quartier, pratiques solidaires de médecines naturelles, projets de travail autonomes, etc.

Dans beaucoup de textes, on évoque la nécessité de se réapproprier ou de créer des relations horizontales, solidaires, libérées des rapports marchand. Des relations qui acceptent et renforcent la différence et la diversité. Un réseau social, une culture, un territoire qui permettent le développement d'une vie plus libre. Cela existe dans plusieurs lieux du monde et cela est (en train d'être) menacé par le développement économique et les États.

Seule la solidarité active peut freiner ces abus et stimuler davantage l'existence de formes de vie où le quotidien est révolutionnaire. Le mouvement est contagieux, le renversement est possible.
Pour la terre et la liberté. 
Noyau d'occupants en lutte
Texte tiré de la compil' Tierra y Liberta, pour plus d'info


Les lapins électriques ont fait une caisse de solidarité pour les copains et les copines qui occupent des terres pour y vivre à Neptunia Uruguay ! (cette caisse passera pendant nos concerts !) 


(Traduction d’un email reçu par un copain des Lapins électriques qui fait partie de l'occupation)

NEPTUNIA (URUGUAY) 4/03/2015 – CONTRE LES EXPULSIONS ARBITRAIRES

Vers le milieu de l'année 2014 à Neptunia, département de Canelones en Uruguay, 70 familles qui occupent des terres pour vivre, ont été citées par la justice afin de les déloger et de les inculper pénalement (avec des peines de maximum 3 années de prison). Pour nous défendre, nous nous sommes organisés en assemblées horizontales, et nous avons formé la COORDINATION DES VOISINS CONTRE LES EXPULSIONS. (Ils existent plusieurs articles sur le web et dans la presse, il y a aussi une petite vidéo fait par nous:https://www.youtube.com/watch?v=3fp1mGkcmJw

On a l'appui légal de 4 camarades avocats qui, bien qu'y mettant toute leur volonté, ont besoin de recevoir un peu de sous. Ils nous donnent des facilités, font du troc et nous demandent beaucoup moins que les avocats habituels mais, même ainsi, cela continue à être très difficile à financer pour nous. Beaucoup de familles ont à peine de quoi manger. Jusqu'à l'année passée, on a réussi à résister et lors de la première comparution devant le juge personne ne fut ni inculpé ni expulsé. Mais depuis quelques jours (février, mars 2015), il y a eu un changement. Certaines personnes sont restées détenues dans le commissariat et ont été menées devant le juge. Et même malgré le fait de déclarer la volonté de partir de ces terrains, elles ont fini par être poursuivies pénalement. Depuis ce mardi 3 mars, la police est en train de roder dans le quartier (occupé dans sa totalité), ils arrêtent des personnes dans la rue et s'ils sont soupçonnés d'être des occupants, ils sont conduits au commissariat pour les interroger. Les détenus restent là sans pouvoir contacter personne pendant des heures et le lendemain, ils passent en instance judiciaire accélérée.
Aujourd'hui trois personnes de plus ont été inculpées et on attend en bref leur expulsion.
Une des personnes n'habitait même pas dans le quartier, il était venu aider son frère dans la construction de sa cabane.

Avec ces 3 personnes ça fait 8 qui ont été inculpées du délit d'usurpation (loi n° 18116, endurcie en 2007), et nous tenons seulement compte de ce qui se passe dans la zone de Neptunia.

Tierra y Libertad: coupure de route à Neptunia (Uruguay), vendredi 2 décembre 2016, contre une menace d'expulsion des terres occupées par les copains/copines et d'autres habitants!

Suite à des menaces d'expulsions des terres occupées à Neptunia - Uruguay , les voisins, voisines, copains, copines ont organisé une coupure de route le vendredi 2 décembre 2016. 
Ce n'est pas la première fois que les occupant/es des terres à Neptunia font face à ces menaces. Mais la pression policière et politique est chaque fois plus grande ! Alors même si sur la question de fond: la propriété privé, ça ne change rien, le fameux gouvernement dit de gauche du "Frente amplio" (Front élargi) durant sa première légisalture avait modifié la loi d'"Usurpación" qui a fait glisser le délit d'usurpation de propriété privée du droit civil, vers le droit pénal, du coup la répression ce paie plus cher. Ce qui signifie en clair de pouvoir être condamné pour 3 ans de prison pour une occupation de terre ! Alors comme ceux qui occupent les terres le disent si bien:"À qui appartient la terre, le chant des oiseaux, le flux des rivières ou le soufle du vent ? (...) Qui se croit propriétaire des terres, est occupé à voler ce qui n'appartient à personne et qui devrait être pour toutes et tous !".
S'ajoute à ces pressions étatiques, divers tentatives des narcotraficantes pour s'installer dans le quartier, de vendre entre autres du crack (dérivé ultra bas de gamme de la coke qui détruit particulièrement la tête), ce qui amène des tensions et des vols entre voisins... tout ceci est réutilisé par l'Etat local, le maire de Salinas, la commune de Canaria, la société immobilière Varela, pour appuier et justifier une politique réprèssive: présence policière, contrôles, intimidations, divisions entre voisins... 
Malgré cette situation les habitant/es auto-organisés sur une base horizontale continuent sans relâche, à faire face aux promoteurs immobilliers, aux narcotraficants et à l'État, comme ils/elles le disent:  


"s'ils touchent à un de nous, ils touchent à nous tous !

Si tu as des idées de lieu pour une autre soirée "Tierra Y Libertad", n'hésite pas à nous écrire: leslapinselectriques(AT)aredje.net

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