Lapins partout ! police nulle ! pars !
Quoi de neuf Doctor
?
Hey ! Voici quelques skeuds à griller sous les barricades tropicales, cet été !
"Caliban et la sorcière" Silvia
Federici "revisite ce moment particulier de l’histoire
qu’est la transition entre le féodalisme et le capitalisme, en y
introduisant la perspective particulière de l’histoire des femmes. Elle
nous invite à réfléchir aux rapports d’exploitation et de domination, à
la lumière des bouleversements introduits à l’issue du Moyen Âge. Un monde
nouveau naissait, privatisant les biens autrefois collectifs, transformant
les rapports de travail et les relations de genre. Ce nouveau monde, où des
millions d’esclaves ont posé les fondations du capitalisme moderne, est
aussi le résultat d’un asservissement systématique des femmes. Par la
chasse aux sorcières et l’esclavage, la transition vers le capitalisme
faisait de la modernité une affaire de discipline. Discipline des corps
féminins dévolus à la reproduction, consumés sur les bûchers comme autant
de signaux terrifiants, torturés pour laisser voir leur mécanique
intime, anéantis socialement. Discipline des corps d’esclaves, servis à la
machine sociale dans un formidable mouvement d’accaparement des
ressources du Nouveau Monde pour la fortune de l’ancien. Le capitalisme contemporain présente des
similitudes avec son passé le plus violent. Ce qu’on a décrit comme
barbarie et dont aurait su triompher le siècle de la raison est
constitutif de ce mode de production : l’esclavage et
l’anéantissement des femmes n’étaient pas des processus fortuits, mais
des nécessités de l’accumulation de richesse. L’auteur nous invite à
partager son son regard d’historienne et de féministe sur la situation
actuelle et sur ses mécanismes"
"La révolution sexuelle et la camaraderie
amoureuse" de A. Armand
"Anarchiste individualiste et défenseur
acharné de la liberté sexuelle, E. Armand se livre, au beau milieu des années
1930, à un dynamitage systématique de la morale de son temps. Se prononçant
avant l’heure en faveur de l’amour libre et de la camaraderie amoureuse, il
fustige l’« exclusivisme en amour » ainsi que le poison de la jalousie dont les
excès passionnels ne peuvent entraîner que frustration ou violence. Ami de tous
les non-conformistes sexuels et lui-même pervers à ses heures, Armand refuse la
pudibonderie des bien-pensants. À travers le couple monogame, c’est la
structure même de la famille qui est visée, cet « État en petit » qui développe
nécessairement une exclusivité affective. Théoricien doucement délirant d’un
droit à la jouissance pour tous, Armand en tire toutes les conséquences :
contre le propriétarisme en amour, reste à expérimenter l’amour plural dans le
cadre d’une camaraderie amoureuse égalitaire. Contre les logiques de
concurrence qui tendent à convertir en marché l’espace des rencontres
amoureuses, il appelle les lecteurs à former des sortes de coopératives
sexuelles où corps et caresses s’échangeraient sous forme de troc généralisé.
Une utopie affective et sexuelle dont la charge subversive demeure intacte, à
l’heure d’une sexualité coincée entre marchandisation du sexe et sacralisation
du couple."
"Les chemin du communisme libertaire en
Espagne 1868-1937" Myrtille et Giménologue "Qui
dépend d'un salaire quelle que soit sa forme, ne peut se considérer comme homme
libre. (...) Ni gouvernement, ni salaire !" extrait
d'un tracte anarcho-communiste, Barcelone 1 mai 1892
"Au début des années trente, le mouvement
communiste libertaire espagnol a focalisé en lui un immense espoir de
révolution sociale auprès d’une partie du mouvement ouvrier. Et c’est en
Espagne, en 1936-1937, que s’expérimenta – à des degrés divers et en certains
endroits seulement – l’unique mise en pratique du premier objectif avancé par
les courants révolutionnaires marxistes et libertaires depuis le XIXe
siècle : l’abolition du travail salarié.
La genèse du processus qui a mené à ce début de
sortie des rapports sociaux capitalistes nous fait remonter aux années
1868-1872, quand les idées et pratiques anarchistes en cours d’élaboration dans
le creuset de l’AIT, puis de l’Internationale anti-autoritaire, se combinèrent
avec le fond anti-étatiste, anticlérical et anticapitaliste d’une partie des
classes populaires espagnoles.
Dans l’état de décomposition et de passivité
avancées de notre époque, où nous sommes trop souvent confrontés à l’idée que
le capitalisme est increvable, il n’est pas mauvais de revisiter des temps où
ce système fut déjà perçu, détesté et combattu pour ce qu’il est : un
moment de l’histoire où l’énergie humaine est posée comme la première des
marchandises."
"De la Russie à l'Argentine"d'un auteur anonyme
Voici un ouvrage bien intéressant, sur les
traces d'un anarchiste d'origine russo-juive du début du XXe siècle, fuyant les pogroms, vers l'Argentine. Après une intro sur le contexte
socio-politique et économique de la situation d'alors en Argentine, nous
entrons dans la vie et les péripéties de ce jeune prolétaire: Simon Radowitzky
qui pratiquement embrasera la causse anarchiste usant de la propagande par le
fait ! On ne vous dévoile rien expressément de ces 105 pages, qui se
dégustent avec gourmandise ! "Je ne suis rien, mais pour chacun de vous je
suis une bombe" aurait-il dit avant son arrestation !
Puis on a encore pleins d'autres marchandises particulières: des fouets, des badges, des disques vinyles (fraichement arrivés) et autres bricoles sympatiques !
Prochaine ouverture de la distro-lapinothèque lors du concert des Kumbia Queers et des Lapins électriques le jeudi 10 août à la Compilothèque/HS63 (Bruxelles) voir l'onglet concert: (lien)
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